Couette description usages

Couette description usages

Couette - Définition et historique

Définition


Couette est un nom féminin dérivé du latin « culcita » qui voulait dire une literie formée de plumes. Actuellement, la couette est une couverture dont le garnissage lui permet d’être chauffante. Cette pièce de literie est formée d’un sac fermé avec des dimensions analogues à celles du lit. La couette peut être garnie de plumes d’oie, d’édredon (Duvet d’un canard sauvage des régions nordiques appelé l’eider), de soie, de laine et de fibres végétales ou synthétiques.

Par extension, ce mot peut aussi désigner une couverture ou un couvre-pied simple fait en Duvet. Le Duvet désigne les premières plumes, très courtes, qui apparaissent sur le corps de l’eider, le cygne et l’oie. Par sa douceur et sa chaleur, la couette protège le dormeur contre le froid. Aujourd’hui, les couettes tendent à remplacer la literie traditionnelle formée de draps et de couvertures en laine ou en coton. La couette est protégée par une housse de couette amovible et lavable.

Historique


La soie, utilisée pendant longtemps dans la literie, fût découverte en chine au XVIIème siècle avant JC. Sa technique de confection était restée secrète durant 3000 ans. La découverte des bienfaits du Duvet était liée à une tradition répandue au moyen âge dans certains pays d’Europe du nord comme le Danemark et la Norvège. Le but était d’aider les jeunes mariés à se réchauffer dans des maisons de campagne à faible isolation thermique. Pour ce faire, on leur offrait un sac bourré de duvet d’oie ou de canard.

La fabrication d’édredons a progressé à partir du XVIIIème siècle quand les canards sauvages furent domestiqués. Ce sac a vite évolué pour donner naissance à la couette. A cette époque, le chauffage à bois n’était pas à la portée de tout le monde. La couette s’est donc vite imposée dans les campagnes et même dans les villes comme un élément essentiel de la literie d’hiver. Grâce à sa qualité hypoallergénique, la couette en soie naturelle était toujours considérée comme une couverture luxueuse.

Après la mise en évidence de l’effet allergène des acariens, les ventes de couettes en duvets d’oies ou de canards ont beaucoup baissé durant la 2ème moitié du XXème siècle. Un retour aux couvertures a eu lieu. A partir des années 1990, deux évènements vont remettre la couette aux devants de la scène.

Le 1er a été la fabrication de couettes avec garnissage en fibres synthétiques. Les modèles en fibres creuses ou en fibres siliconées ont une résistance prouvée aux acariens. Le 2ème concerne les couettes en duvet animalier. De nouvelles études scientifiques ont prouvé que la relation entre les acariens et le duvet d’oie ou de canard n’était pas automatique. En même temps, les nouvelles couettes en duvet bénéficient d’un traitement contre les acariens. Le garnissage des couettes s’est diversifié. En France, la literie à base de draps et de couverture en laine ou en coton n’est plus à la mode. Il en est de même aux Etats-Unis où une exposition regroupant plus de 650 couettes datant de la période allant de 1880 à 1920 a eu lieu à New York en mars 2011. La couette «new look » apporte chaleur et douceur durant la nuit et décor pour le lit durant le jour.

Couette – Les différents types

Les couettes à garnissage naturel

Les couettes en duvet ou en plumes d’oie et de canard

Avantages


Le duvet est prélevé au dessous du ventre et des ailes des oies et des canards. Sa douceur et son moelleux sont inégalables. Avec une isolation thermique optimale (surtout quand le grammage est élevé), la couette en duvet est chaude en hiver et fraîche en été. Avec une régulation naturelle de la température du lit, le confort thermique est assuré même dans zones polaires. Laissant l’air circuler facilement dans ses flocons, le duvet respire. Malgré sa chaleur naturelle, il absorbe et évacue l’humidité du corps et lui garantit un sommeil sain et confortable.

Le duvet est idéal pour les personnes à transpiration nocturne. Très léger, le duvet d’eider a un effet gonflant exceptionnel. Cette qualité donne la possibilité de fabriquer des couettes ultra légères pour les régions à climat doux comme le littoral méditerranéen. Anti bactérien naturel, le duvet d’oie ou de canard ne demande aucun traitement chimique. Les couettes de duvet d’oie blanche ou de duvet d’huttérites (éleveurs de palmipèdes au nord du Canada), avec des flocons élastiques et de grande taille, représentent le « haut de gamme ». La longévité minimale d’une couette en duvet est de 10 ans, soit plus du double que celle en fibres synthétiques.

Inconvénients


Les couettes en duvet ou en plumes ne conviennent pas aux personnes souffrant d’une allergie à la poussière et aux acariens. Dans certains modes de piquage, les flocons du duvet peuvent s’entasser dans un coin surtout en cas de mouvements fréquents. Dans ce cas, la couette perd son homogénéité. Son isolation thermique se trouvera diminuée. La bonne répartition du duvet pourra se faire par la couture de cassettes. Les couettes en duvet pur sont très onéreuses. Les couettes hypoallergéniques ont un duvet traité contre les poussières et les acariens. On les trouve rarement sur le marché.

Les autres représentent une association de duvet et de plumules. Le garnissage en plumes est plus lourd que celui en duvet. Les performances thermiques et hygrométriques et le pouvoir gonflant d’une couette en plumes sont inférieurs à ceux d’une couette en duvet à forte densité. Les couettes en plumes de gamme moyenne peuvent perdre une partie de leur garnissage après une déchirure de l’enveloppe extérieure. Elles sont peu résistantes aux mites. Les duvets de canard sont moins moelleux et moins gonflants que les duvets d’oie. Leur odeur est aussi plus marquée. Les qualités d’un duvet diminuent avec la diminution de l’âge et du gabarit de l’oiseau d’origine. L’entretien des couettes en duvet est relativement difficile. Leur lavage ne peut se faire qu’avec des machines à gros gabarit (plus de 16 kg) avec le programme « laine 40° ». Pour éviter les risques de déchirure, il est conseillé de les laver à sec.

Les couettes en soie naturelle

Avantages


Les couettes en soie naturelle de mûrier sont fabriquées d’une manière artisanale. Contrairement aux autres matières, la soie naturelle ne demande aucun traitement chimique (pesticide. . .). Acheter une couette en soie naturelle vous protège contre les émanations (odeurs) chimiques présentes dans les autres produits. Les caractères hypoallergéniques, antihistaminiques et anti-acariens permettent aux couettes en soie naturelle d’être une bonne alternative à celles en duvet d’oie ou de canard. Avec un bilan thermique confortable pour tous les besoins, les couettes en soie naturelle apportent la chaleur en hiver et la fraîcheur en été.
L’absence de surpiqûres élimine les ponts thermiques. Elle assure une répartition équilibrée de la chaleur sur toute la surface de la couette. Avec son pouvoir anti-transpirant, la couette en soie naturelle assure un enveloppement intégral et continu. Elle est conseillée pour ceux qui ont un sommeil mouvementé. Le garnissage d’une couette avec des fibres de soie d’une grande densité (plusieurs couches) préserve sa grande finesse. Ce tissu dense est régulièrement réparti sur sa surface. Quelque soit les circonstances, son homogénéité ne pourra pas être affectée. Chaque matin, on ne trouvera aucune difficulté à la secouer ou à l’étendre sur le lit. Peu volumineuse avec son enveloppe en PVC, la couette en soie naturelle peut être emmenée partout.

Inconvénients


A l’achat d’une couette en soie naturelle, la vigilance s’impose. En effet, des produits qui ne sont pas totalement garnis en soie continuent à se vendre au prix du 100% en soie naturelle. D’autres couettes sont fabriquées avec de la bourrette de soie. Cette bourrette est issue des déchets du cardage et du filage de la soie. Les couettes fabriquées avec le doupion (cocons doubles à tissage irrégulier) sont de qualité moyenne. Face à l’humidité dégagée par la transpiration, le pouvoir absorbant d’une couette en soie naturelle est limité à 30% de son poids. Sa capacité de drainage est inférieure à celle d’une couette en divan d’oie ou de canard. De ce coté, seuls les petits vêtements en soie (chemise. . .) peuvent être bien tolérés par le corps.

Une couette en soie naturelle peut causer un désagrément pour les gens à forte transpiration nocturne. Ils seront obligés de changer de couette au moins une fois tous les 3 jours. Les couettes en soie ne peuvent pas être lavées en machine. Le lavage à sec de ce genre de couettes doit utiliser des produits certifiés bio. Une couette en soie naturelle ne doit pas non plus être repassée ou aspirée. Sur le plan esthétique, l’effet gonflant d’une couette en soie est inférieur à celui de son homologue en duvet d’oie ou de canard.

Les couettes en laine et en bio laine


La laine est une fibre animale thermo isolante. Son pouvoir hydro régulateur lui permet d’être imputrescible malgré l’absorption d’une quantité d’eau équivalente au ? de son poids. La laine apporte la chaleur en hiver et la fraîcheur en été. La laine empêche la multiplication des acariens, premiers responsables des allergies respiratoires ainsi que celles de la sphère ORL (rhinites allergiques. . .). Les traitements chimiques de la laine (coloration, blanchissage. . .) n’influent pas directement sur ses qualités d’origine.

La bio laine est une marque déposée en France. Elle représente des laines sélectionnées d’une manière rigoureuse. Son traitement GREENFIRST anti-acariens mites, moustiques et punaises de lit est réalisé uniquement avec du citron, de l’eucalyptus et de la lavande (produits 100% naturels). Ce traitement lui donne un pouvoir hypoallergénique exceptionnel. Le lavage et la coloration de la bio laine se fait sans composants chimiques.

La bio laine possède la certification Oeko Tex 100 qui lui permet d’être utilisée dans la fabrication de couvertures et couettes pour bébés. Ce Label prouve l’absence de produits toxiques pour le corps et pour l’environnement. Les couettes haut de gamme garnies à 100% en bio laine ont une enveloppe extérieure 100% en coton biologique de forte densité (plus de 190g/m²). Leur indice gonflant peut atteindre 500 gr/m². Le piquage à carreaux garantit la stabilité du garnissage. Fabriquées avec des laines en majorité européennes, la couette en bio laine consomme moins d’énergie. Elle doit être lavée à sec. Cette couette naturelle est emballée dans un sac en coton.

Les couettes en fibres végétales


Les couettes en fibres de bambou : la fibre de bambou est une plante biologique. Elle a un pouvoir absorbant, antibactérien et antiallergique. La couette en bambou, idéale pour les enfants, est totalement infroissable. Malgré son prix modéré, elle a un caractère doux et moelleux très proche de celui du duvet d’oie ou de canard. Avec ses 3 grammages, la couette en bambou assure un confort thermique en fonction de la température ambiante. Les fibres de bambou améliorent l’odeur du lit en absorbant celle du corps (transpiration), de médicaments, de peinture. . .

Le garnissage de cette couette naturelle associe le bambou (80%) au polyester (20%). Le bambou naturel est une matière renouvelable alors que le polyester est recyclable à 100%. Son enveloppe extérieure est en coton (50%) avec de la viscose de bambou (50%). Seulement, si on se décide d’acheter une couette en bambou, il faut bien se renseigner. Certains produits « en bambou » sans fermeture éclair n’ont que leur enveloppe en bambou. Même dans les garnissages en fibres artificielles, il y a une différence entre la fibre de bambou et la viscose de bambou. Cette dernière est traitée avec des composants chimiques.

Les couettes peuvent être en fibres de maïs, en fibres de soja et en fibres de coco. Les couettes en fibres de maïs sont garnies à 100% en fibres de maïs ! Cependant, le grammage diffère selon les modèles. Il est généralement compris entre 400 et 500g/m². L’enveloppe extérieure d’une couette en fibres de maïs est 100% en coton avec traitement naturel. En plus de son caractère biologique, ce produit est hypoallergénique et un bon isolant thermique.

Les couettes en fibres de soja ou en fibres de coco sont plus rares sur le marché. Leur garnissage est moins homogène que celui de leurs analogues en fibres de mais. Il se fait en associant les fibres de lait (20 à 40%) aux fibres polyester très fin (60 à 80%). L’enveloppe extérieure est identique. Elle est 100% en coton.

Les couettes à garnissage synthétique

Avantages


Comparées aux couettes naturelles, les couettes à garnissage synthétique représentent le choix le plus économique. Elles conviennent parfaitement aux personnes ayant des allergies respiratoires ou cutanées. Le polyester est connu par sa résistance face à l’humidité, aux champignons, aux bactéries et à la poussière. Avec un grammage élevé, les fibres synthétiques auront une isolation thermique très proche de celle du duvet ou des plumes d’oie ou de canard.

On distingue 3 catégories de couettes synthétiques selon la nature de leur garnissage. Les couettes en fibres polyester ordinaires (Comforel. . .) sont garnies en flocons. Leur grammage ne dépasse pas les 200 g/m². Elles sont les moins chères du marché. Les couettes en fibres polyester creuses (Tergal, Hallofil, Quallofil) ont, avec l’air qu’elles contiennent, une isolation thermique idéale. Les couettes en fibres polyester creuses siliconées représentent la meilleure solution. Elles allient la bonne isolation thermique à l’effet gonflant d’une couette en duvet ou en plume.

Dans cette catégorie, les couettes en microfibres ou nano fibres creuses siliconées représentent le haut de gamme. Elles sont thermorégulatrices en fonction de la température du corps. Leur grammage est supérieur à 400g/m² en gel microfibre. Pour plus de confort, on peut acquérir une couette synthétique 4 saisons. Ce modèle est composé d’une couette été (100 à 150g/m²) et d’une autre plus épaisse liable à la 1ère en hiver. Comparées aux couettes en plumes, les couettes synthétiques sont moins encombrantes. On les range plus facilement.

Inconvénients


Comparée à celle des couettes naturelles, la durée de vie des couettes synthétiques est limitée. Elle ne dépasse pas les 5 ans dans le meilleur des cas. Les couettes en fibres polyester ordinaires ont une isolation thermique très réduite. Elles peuvent causer des allergies diverses. De plus, elles peuvent subir des déformations au fil des années.

Après 3 ou 4 lavages, les fibres synthétiques diminuent de volume. Les modèles à forte densité de garnissage (plus de 300g/m²) de gamme moyenne sont trop chauffants. On y transpire rapidement. En plus de la présence éventuelle d’éléments toxiques, la couette synthétique bon marché a parfois des odeurs difficiles à supporter.

Les couettes à garnissage mixte

Les couettes en carbone de bambou


La poudre du carbone de bambou est obtenue par la technique de la pyrolyse. Il s’agit de brûler le bambou selon la méthode du charbon de bois. La poudre est ensuite mélangée aux molécules de polyester. La matière obtenue diffère de celle des fibres synthétiques. Malgré son épaisseur importante (400 g/m²), elle représente un garnissage très économique pour une couette souple, légère et volumineuse. Ce type de couette n’a rien à envier à celles en duvet ou de plumes.

La qualité principale d’un garnissage en carbone de bambou est la création d’une odeur très agréable rappelant celle d’un champ de bambou. Avec ce nouveau type de couettes, on ne sent plus l’odeur de la fumée de cigarettes, d’une transpiration exagérée ou de certains médicaments. En plus de son pouvoir absorbant, le carbone de bambou est anti-acarien et antibactérien. Les fibres au carbone de bambou font retourner les rayons infrarouges du dormeur. Cette propriété active la circulation sanguine dans les capillaires de la peau qui gardera plus longtemps sa jeunesse. De plus, le carbone de bambou dégage des ions négatifs bons pour le cerveau (sommeil rapide. . .).

Les couettes en fibres artificielles et synthétiques


En plus de la fibre de bambou et de la viscose de bambou, d’autres fibres artificielles sont utilisées dans le garnissage des couettes. On peut citer le LYOCELL, le TENCEL et l’INGEO. Les couettes synthétiques SUPRELLE FRESH-TENCEL sont classées « haut de gamme ». Leur garnissage est mixte : Le TENCEL, fibre artificielle à base de bois d’eucalyptus, représente entre 30 et 40 % selon les modèles. Le reste est formé par un super polyester nommé SUPRELLE FRESH. L’enveloppe est équilibrée entre le TENCEL et le coton (50%-50%). Le piquage est en hexagone avec 2 piqûres comme renforcement.
Ces couettes ultraconfortables respectent les normes techniques européennes. Elles sont considérées comme des produits écologiques. Dans la fabrication d’une couette, le coton, dont la culture est grande consommatrice d’eau, recule. En échange, on assiste à une montée des « Textiles techniques » ou des « Textiles fonctionnels ». Ces fibres artificielles sont fabriquées à partir de fibres naturelles. Parmi elles, citons : les fibres à base de cellulose de bois comme le LYOCELL, le MODAL, le MICROMODAL, le TENCEL. . ., les fibres à base de maïs comme l’INGEO. . . Ces nouveaux tissus à haute technologie contiennent plus d’air et assurent un confort total au sommeil.

Les couettes en biocéramique contiennent comme matière de base, une poudre de roches volcaniques à haute teneur en oxydes métalliques. Cette poudre est ensuite mélangée avec un polymère thermoplastique par impression ou par superposition d’une membrane. Le produit final sert aujourd’hui à garnir les couettes en biocéramique. Ce produit possède des propriétés physiques bénéfiques pour notre santé. En effet, il ferait retourner vers le corps humain les rayons infrarouges lointains dont il est la source. Cette action active la circulation sanguine dans les capillaires et apporte à l’individu une sensation de bien être.

Caractéristiques d’une couette

Le garnissage et son effet gonflant


Une couette naturelle est garnie en matière d’origine animale ou végétale. Le garnissage en matière d’origine animale classe les couettes en 2 catégories. Les couettes en duvet d’oie ou de canard et celles en plumes sont les plus luxueuses et les plus onéreuses. Après le dépassement du problème allergique, elles font un grand retour sur le marché. Les couettes en fibres animales comme la laine, la soie, le cachemire et l’alpaga gardent encore une certaine clientèle. Le garnissage en fibres naturelles végétales se limite au coton. Celui en lin, en jute ou en SISTAL demeure très rare.

Les couettes d’origine chimique se divisent en 2 catégories. Les couettes en fibres synthétiques les plus vendues sont à base de polyester, d’acrylique et de polyamide. Les couettes en fibres artificielles sont plus nombreuses. Elles sont de plus en plus recherchées pour les qualités de la matière végétale dont elles sont issues. Dans cette catégorie, la fibre de bambou et le carbone de bambou offrent le meilleur rapport qualité-prix.

L’effet gonflant d’une couette en duvet d’oie ou de canard est un chiffre qui traduit le volume d’une once de duvet par m³. La qualité du duvet est proportionnelle au facteur de gonflement. Les gros palmipèdes matures donnent un duvet à effet gonflant élevé. Ce type de duvet à qualités exceptionnelles est le plus rare et le plus onéreux. Une couette en duvet avec un effet gonflant élevé sera plus chaude, plus légère et plus durable. Au contraire, les petits oiseaux donnent un duvet à faible effet gonflant. A cause de la fragilité de leurs fibres, ces couettes se déforment rapidement. Pour y voir plus clair, il faut rappeler que l’effet gonflant d’une couette en duvet ou en plumes varie entre 375 et 800 po³ à l’once.

Le pouvoir thermique


Le grammage indique la densité de la matière avec laquelle une couette est garnie. L’indice de grammage est une spécificité technique essentielle. Il traduit le poids de duvet en grammes pour 1 mètre carré de couette (g/m²). La chaleur d’une couette sera proportionnelle à son grammage. Un grammage élevé est une garantie de confort et de durabilité. L’air y circulera plus facilement et le sommeil sera sans transpiration.

Les duvets « de gamme moyenne » ont un indice de grammage compris entre 175 et 300gr/m². Ces couettes sont considérées comme légères. Les couettes chaudes « haut de gamme » ont un indice de grammage compris entre 300 et 600gr/m². Une couette très chaude a un indice de grammage compris entre 600 et 1000g/m². Certains modèles « haut de gamme » comportent un indice d’isolation thermique d’origine anglaise appelé « tog ». Il sera bon de savoir qu’une couette légère a un tog de 4,5. Celui d’une couette à chaleur moyenne va de 9 à 10,5. Une couette chaude a un tog allant de 12 à 13,5 tog.

L’enveloppe et le piquage

L’enveloppe


La qualité de l’enveloppe d’une couette se mesure en fonction de la qualité de son tissu. Les meilleures enveloppes sont celles qui sont 100% coton certifié bio (percale de coton). Pour une couette à garnissage naturel, l’enveloppe est le seul garant de son étanchéité. Pour avoir une couette parfaitement étanche au duvet et aux plumes, 2 conditions doivent se réunir.

Le tissage de l’enveloppe doit être serré avec des chiffres allant de 85 à 91 fils/cm², ou très serré avec des chiffres compris entre 91 et 120 fils/cm². Les tissus ultraserrés ont des chiffres qui peuvent atteindre 140 fils/cm². Ils sont réservés aux modèles de luxe.

L’enveloppe doit être en batiste (toile de lin très fine et très serrée) ou en coton ayant subi un traitement « anti-duvet » pour remplir le vide entre ses fils. Le serrage du tissu de l’enveloppe rend la couette très fine et très douce au contact de la peau. Il n’a aucun effet sur sa chaleur. En revanche, un tissu très serré, fait avec des fils très fins, limite la durabilité de la couette (sa résistance à l’usure). Un tissu à fils plus épais avec un serrage de 110 à 120 fils/cm² donnera une couette plus résistante à l’usure, à la poussière et aux acariens. Il est important de signaler que le degré d’étanchéité d’une enveloppe se mesure en millimètres. 10 est l’étanchéité moyenne d’une couette à garnissage naturel.

Le piquage


Le piquage est essentiel pour conserver le garnissage de la couette et sa chaleur. Un piquage inadéquat peut causer une déperdition de chaleur. Sur le marché, on trouve 5 types de piquages :

- Le piquage traditionnel donne des bandes parallèles dans le sens longitudinal de la couette. Les piqûres transversales ne sont pas renforcées. Ce genre de couettes se déforme rapidement (aspect irrégulier). Le garnissage peut s’entasser dans les extrémités. Si en plus le serrage du tissu enveloppant est faible, la couette peut perdre du duvet ou des plumes.

- Le piquage capiton améliore le gonflant de la couette et diminue la déperdition de chaleur.

- Le Karo-Step consiste à piquer 2 grands traits discontinus longitudinaux entourant 3 barres transversales équidistantes. Le périmètre de la couette est fixé avec un piquage de baguettes d’encadrement.

- Le piquage en damier, en carreaux ou en losanges est plus efficace. Avec des carrés ou losanges fermés, le piquage traverse la couette en hauteur sur toute sa superficie. L’effet gonflant sera optimisé et le plumage sera définitivement écarté. La couette sera parfaitement stable.

- Le piquage « par entretoises » se base sur le fait de coudre des morceaux de tissu à l’intérieur de l’enveloppe. Son garnissage se fera par zones à fermetures séparées. Sans nul doute, les 2 derniers types (piquage en damier. . . et par entretoises) sont les meilleurs pour l’esthétique de la couette, son effet gonflant, sa durabilité et sa chaleur. On les trouve dans les modèles « haut de gamme ».

Les dimensions


Pour avoir un lit confortable et esthétique, la couette ne doit pas avoir les mêmes dimensions que le matelas. Avant de choisir les dimensions d’une couette, il faut partir de celles du lit et leur ajouter 30 à 50 cm des 4 cotés. Un lit 1 place de 0,90 m de largeur peut être couvert par 3 couettes à dimensions légèrement différentes : la 1ère avec 1,40 m × 2,00 m, la 2ème avec 2,00 m × 2,00 m et la 3ème avec 1,35 m × 2,00 m.

Un lit 2 places peut avoir 3 dimensions différentes :

- Pour la largeur de 1,40 m, 3 possibilités existent. La 1ère avec 2,25 m × 2,20 m, la 2ème avec 2,40 m × 2,20 m et la 3ème avec 2 × (1,35 m × 2,00 m).
- Pour la largeur de 1,60 m, 3 autres possibilités sont offertes : la 1ère avec 2,40 m × 2,20, la 2ème avec 2,60 m × 2,20 m et la 3ème avec 2 × (1,35 m × 2,00m).
- Pour une largeur de lit comprise entre 1,80 m et 2,00 m, on peut utiliser 2 types de dimensions : le 1èr avec 2,40 m × 2,20 m et le 2ème avec 2,60 m × 2,40 m. Le client garde toujours une certaine marge de manœuvres en fonction de ses goûts et de ses besoins.

Couette – Besoins, normes, développement durable, entretien et coût

Les besoins de l’acheteur


L’achat d’une couette ne peut pas être improvisé. Il doit être étudié en fonction des critères suivants. Pour avoir un apport en chaleur appréciable, il y a 3 possibilités. On choisit une couette avec un minimum de 50% en duvet, une couette en laine ou une couette synthétique à fibres creuses. Une couette très chaude (plus de 400g/m²) répondra aux besoins d’une chambre non ensoleillée ou située dans une cuvette. Sa température moyenne est de 13 à 18°. Ce type de couette sera aussi indiqué pour une chambre de campagne, sans chauffage et pour ceux qui craignent le froid. Une couette chaude (de 200 à 400g/m²) sera bonne pour une chambre dont la température moyenne est comprise entre 18 et 22°. Une couette légère (entre 150 et 200g/m²) répondra aux besoins d’une chambre bien ensoleillée avec des moyennes de températures proches de 26°. Une couette modulable 4 saisons ou une couette en laine sont des choix idéaux. Pour avoir une marge de manœuvre supplémentaire, on peut opter pour une double couette. Les couettes « jumelles » sont facilement attachées et détachées selon les saisons et la température de la chambre. De cette manière, acheter une couette sera un investissement rentable.

Les spécificités du ou des utilisateurs entrent en ligne de compte. Les lits diffèrent d’un utilisateur à un autre. Leurs dimensions (longueur, largeur et hauteur) peuvent varier. Il faut bien relever les dimensions du lit et ajouter une marge de 40 à 50 cm des 3 cotés pour avoir une couette confortable. Le type de sommeil entre en ligne de compte. Une autre marge de 20 cm sera ajoutée aux dimensions initiales en cas de mouvements fréquents. Face à ces mouvements, et pour permettre à la couette de garder une certaine homogénéité, il sera bon d’opter pour un piquage en carreaux ou par entretoises.

Les normes européennes pour la fabrication de couettes

Normes des couettes pour adultes


Quelle que soient sa marque ou la nature des produits qui ont servi à sa fabrication, une couette pour adulte doit se conformer à 4 exigences. Son effet gonflant est analysé sur un échantillon de 20g de garnissage pris au hasard. Cette opération vise à tester le degré d’application de la norme NF EN 12130. Les conclusions sont données en « effet gonflant » ou en « masse volumique » en po³ à l’once. Elles peuvent aussi être formulées en « pouvoir gonflant LORCH ».

L’identité de la couette doit figurer clairement sur une étiquette. En application de la norme NF EN 12131 datant de juillet 1998, l’étiquette attachée au produit doit comporter des indications qui concernent l’adresse du fabricant, la ou les matières du garnissage et leurs pourcentages respectifs. Des expériences sont réalisées pour calculer la vitesse de l’extension du feu dans la couette pour savoir si elle est rapidement inflammable ou non.

Avec une observation minutieuse, on peut aussi connaître la manière avec laquelle le feu se propage. Il est bon de savoir qu’une couette en duvet ou en plumes prend plus de temps pour brûler qu’une couette synthétique. Les produits contrefaits s’enflamment très rapidement. Il leur sera difficile de passer ce test. Au lit, il faut donc avoir un comportement responsable. Il faut éviter de fumer ou d’allumer une bougie d’anniversaire.

Les tests bactériologiques effectués sur les couettes visent à déterminer l’existence (quantité tolérée) ou l’absence de germes pathogènes dans son tissu. La norme 1000000 UFC/g concerne « la Flore aérobie mésophile ». La norme 100 s’intéresse aux streptocoques fécaux et aux Anaérobies sulfito-réducteurs. Pour être dans les normes, il ne doit pas y avoir de salmonelles dans un prélèvement de 20g de garnissage.

Normes des couettes pour bébés et enfants


Dans le cadre des initiatives qui tendent à limiter le nombre d’accidents au lit pour cette catégorie d’âge, 2 normes ont été fixées pour les couettes. Encore fragile, le corps d’un bébé ou d’un enfant subit la chaleur de l’environnement où il se trouve. Pour éviter un tel problème, la différence entre la chaleur de la chambre et celle de la couette doit être significative. Acheter une couette très chaude pour une chambre d’enfant dont la température moyenne les 27° serait une grave erreur. La température du corps pourra alors dépasser les 37° sans que le bébé ou l’enfant soient malades. La norme « conditions d’utilisation » engage le fabricant. L’acheteur est aussi tenu de respecter ces conditions.

Pour promouvoir leurs produits, les fabricants essayent parfois de les décorer. La norme européenne limite la décoration des couettes par des boutons ou autres pièces que le bébé sera tenté à mettre dans la bouche. Elle exige que les lanières et les cordelettes soient minuscules pour éviter l’étranglement des bébés. Les produits de literie, y compris les couettes, obéissent au décret n° 2000-164 applicable à partir du 1èr mars 2001 concernant leur propreté et leur résistance au feu. Avant d’acheter, l’acheteur est tenu de bien lire l’étiquette cousue sur la couette ou collée sur son emballage. Il doit trouver une des 2 mentions suivantes : NF EN ISO 1295261, NF EN ISO 12952-2 ou « conforme au décret n° 2000-164 ».

Couette et développement durable


Pour contribuer au développement durable, la couette doit obéir à plusieurs conditions. Au plan de l’exploitation, la fabrication d’une couette avec une matière naturelle ou synthétique locale, consomme moins d’énergie fossile que celle d’une autre avec une matière importée. Si la consommation de produits locaux augmente, de nouveaux emplois seront crées. Choisir une couette en laine locale stimulera le développement de l’élevage des moutons. Choisir une autre en fibres de bois local contrôlé améliorera le niveau de vie dans les zones forestières et stimulera l’industrie du bois.

L’exploitation d’une ressource renouvelable permettant la préservation de l’équilibre des écosystèmes, est une action de développement durable. Pour atteindre cet objectif, l’élevage des oiseaux dont le duvet ou les plumes servent à fabriquer des couettes doit être contrôlé. C’est le cas pour l’élevage des oies et des canards en Hongrie. Le duvet et les plumes doivent être prélevés sur des oiseaux abattus pour leur viande. Le prélèvement sur des oiseaux vivants doit être dénoncé. Une couette en fibres de bambou ou en carbone de bambou est écologique à 100 %, d’autant plus que le bambou existe en abondance en Europe et se renouvelle dans un temps record.

Plus de 50 % des couettes commercialisées sont fabriquées avec des produits recyclés, ce qui permet une diminution de l’impact des déchets sur l’environnement. Le recyclage des déchets en plastique est triplement bénéfique. En ramassant les bouteilles, les bidons, les sacs en plastique et même des couettes synthétiques jetées dans la nature, on peut avoir un environnement sain et on améliore la qualité de notre vie. Le recyclage de ces déchets aide les petites et moyennes entreprises à créer de nouveaux emplois. Augmenter la consommation de produits recyclés entraîne la préservation des ressources non renouvelables.

L’authenticité des filières et la traçabilité des étapes de fabrication d’une couette doivent être connues. De l’amont à l’aval, les certificats des intervenants doivent être authentiques. Pour les matières ou produits importés, il est important de savoir s’ils ne font pas partie du commerce illégal. L’origine d’une laine locale ayant servi à fabriquer une couette naturelle doit être connue (nom et coordonnées de l’éleveur). Les produits utilisés dans son lavage et sa transformation ne doivent pas contenir des substances toxiques.

Le bilan énergétique de la couette doit mentionner 2 éléments. La quantité d’énergie consommée pour sa fabrication renseigne sur le volume de CO2 dégagé dans l’atmosphère. Plus une couette est chaude, moins on consomme d’énergie pour le chauffage de la chambre. La pollution liée au chauffage diminuera aussi. Les bienfaits de la couette sur la santé : ces bienfaits résultent de la nature de son garnissage et des traitements qu’il a subis. Pour être écologiques, ces traitements ne doivent pas comporter des produits toxiques nuisibles à la santé. Ses constituants doivent être antiallergiques. La couette synthétique ne doit pas dégager de mauvaises odeurs. Ici encore, les couettes en laine, en coton ou en bambou l’emportent.

L’entretien

Entretien d’une couette naturelle


En usine, le duvet, les plumes et autres matières (laine, bio laine . .) sont minutieusement lavés, séchés, stérilisés à 130° et triés. Ensuite, ils subissent plusieurs traitements : anti-acariens, antibactériens, antifongiques, anti-moustiques, anti-odeurs et anti-tâches. Une fois achetée, la couette naturelle ne doit être ni nettoyée à l’aspirateur. Chaque jour, on doit la remuer, la détendre, l’aérer et si possible l’ensoleiller. Si on choisit de la laver en machine, il faut suivre scrupuleusement les conseils du fabricant pour conserver l’homogénéité de la couette et son piquage. Dans ce cas, il faut se contenter d’une lessive douce et naturelle et éviter d’utiliser un assouplissant.

Une lessive non adéquate peut détruire les huiles du duvet et de là, influer négativement sur les qualités initiales de la couette (pouvoir absorbant, respiration du corps. . .). Le lavage d’une couette naturelle en machine sera plus sûr si on jette des balles de tennis dans le tambour. De cette manière, les flacons humides de duvet seront aplatis. Après le lavage, avoir recours au sèche-linge est obligatoire. Les machines et sèche-linge à gros tambour offrent plus de garanties. Cependant, on peut la laver à la main à condition que son séchage soit parfait et immédiat. Si elle reste mouillée, des champignons s’y installent.

Séchée au soleil, la couette doit être aplatie. Après le séchage, on doit bien la remuer pour qu’elle retrouve son gonflant habituel. On peut aussi opter pour son lavage à sec. Dans tous les cas, le lavage d’une couette en duvet ou en plumes se fait 1 fois tous les 5 ans. Confier cette opération à un professionnel serait une bonne chose. Pour les autres types de garnissages, les délais seront plus courts (de 1 à 3 ans). Pour diminuer la fréquence du nettoyage de la couette, il faut penser à l’envelopper avec une housse qui lui est adaptée. La housse la protège contre la poussière et les tâches.

Entretien d’une couette synthétique


La couette synthétique doit être remuée plusieurs fois avant de l’étendre sur le lit ou avant de la ranger. Son lavage en machine pourra être fait tous les ans ou tous les 6 mois en fonction de son état (tâches. . .). Pour être efficace, le lavage doit obéir aux conseils du fabricant. Il faut utiliser une lessive appropriée sans produit de rinçage. L’essorage d’une couette synthétique doit se faire au ralenti (durant une heure).

L’essorage rapide peut désintégrer le garnissage et le piquage de la couette. Les couettes à grandes dimensions ne doivent pas être lavées à domicile. Il est recommandé de les confier à un teinturier ou une laverie utilisant un matériel à grands tambours. Pour être bien protégée des tâches et de la poussière, la couette peut être enveloppée par une housse.

Les coûts des couettes

Le coût des couettes naturelles


Le coût d’une couette naturelle dépend de 4 facteurs. La part en duvet dans le remplissage total est un 1èr facteur de différenciation. Une couette remplie à 90 % en duvet et à seulement 10 % en plumes sera plus chère qu’une autre à 60% en duvet et 40 % en plumes. La nature du duvet et l’âge de l’oiseau entrent aussi en ligne de compte. Une couette en duvet d’oie sera plus chère qu’une autre en duvet de canard. Le taux de garnissage (en g/m²) est le 3ème facteur.

Il sera facile de comprendre les différences de prix entre des couettes très chaudes, chaudes, légères, modulables et couettes dédoublées. La qualité de l’enveloppe extérieure est le résultat du type de tissu, de la technique de tissage (nombre de fils/cm²) et du type de piquage. Une couette avec une double enveloppe 100 % percale de coton et avec un piquage en Damier sera plus chère qu’une autre 50 % coton-50 % polyester avec piquage en vagues. . .

Le coût des couettes synthétiques


Le coût d’une couette synthétique dépend lui aussi de 3 facteurs. L’origine et la qualité de la fibre, influent sur le coût d’une couette. Une couette en fibres artificielles est plus écologique qu’une autre en fibres synthétiques. Une couette synthétique à fibres creuses siliconées coûtera plus qu’une autre en fibres polyester ordinaire. Le grammage fera la différence au niveau du poids de la couette et de ses performances (chaleur, respiration).

L’enveloppe et le piquage entrent dans le coût final d’une couette. En effet, ils influent directement sur sa durabilité et son entretien. Le client se décidera en fonction de ces données, du degré de confort qu’il cherche et du budget dont il dispose.

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